Sea-Watch a gagné son recours devant un tribunal civil italien face à la saisie illégale de son navire, le Sea-Watch 3, qui n’a pas été autorisé à quitter le port depuis le 29 juin dernier. Le verdict d’aujourd’hui confirme qu’aucune base juridique ne permettait aux autorités de garder notre navire au port, un acte que notre association a longtemps dénoncé comme étant uniquement motivé par des raisons politiques. Sea-Watch commence les préparatifs pour reprendre les opérations de sauvetage dès que possible.
Le Sea-Watch 3 sera de retour dans la zone de recherche et de sauvetage (zone SAR) au nord des côtes libyennes dès que les préparatifs logistiques nécessaires à l’équipage et au navire seront terminés.
Après une longue histoire de criminalisation, d’intimidation et de blocus, la décision de justice d’aujourd’hui est une confirmation de la légalité de notre travail, une reconnaissance que Sea-Watch attend de tous les États membres de l’UE. » Sea-Watch et d’autres sociétés de sauvetage civiles sont les seules à respecter les lois, ce qui a encore été prouvé aujourd’hui. Nous sommes impatients de quitter les ports italiens, et éventuellement d’y revenir, sans autre complication ou agression », déclare Johannes Bayer, président du conseil d’administration.
On estime qu’au moins 1 000 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée centrale cette année. Des milliers d’autres ont été illégalement interceptées et renvoyées en Libye, pays déchiré par la guerre civile. Tout au long de l’année 2019, Sea-Watch a été présent en Méditerranée avec son avion de recherche Moonbird, témoin de ces graves violations du droit international et des droits humains.
Aujourd’hui, après avoir été entravée pendant de longs mois par les abus de pouvoir des autorités des États européens, Sea-Watch peut également reprendre son travail légal et salvateur avec le navire Sea-Watch 3, là où il est nécessaire de toute urgence.