+++ Le Sea-Watch 3 entre dans le port de Lampedusa sans autorisation +++ Débarquement des rescapés imminente +++ Enquête ouverte contre notre Capitaine +++
Ni la Commission européenne ni aucun gouvernement européen n’a trouvé la solution pour le débarquement des 40 survivants restants à bord de Sea-Watch 3. C’est finalement la capitaine Carola Rackete qui, étant à la fois forcée et aussi prête à prendre ses responsabilités, a enfin mis en sécurité ces personnes. Sans autorisation, elle est entrée dans les eaux italiennes puis dans le port de Lampedusa. Elle a ainsi défendu le droit des rescapés d’être débarqué dans un port sûr.
Alors que le ministre Italien de l’Intérieur Matteo Salvini échappe lâchement aux poursuites pour enlèvement dans les affaires du Diciotti et du Sea-Watch 3, Sea-Watch est prêt à assumer l’entière responsabilité de l’application des droits humains, du droit de la mer et de la constitution italienne. Nous continuerons à sauver des vies en mer. Nous n’abandonnerons pas et défendrons la solidarité contre toute politique inhumaine et raciste de la part d’hommes politiques isolés ou des institutions européennes.
A 01:30 cette nuit – après 16 jours de jeux politiques sur le dos des rescapés et de l’équipage embarqué sur le navire – le Sea-Watch 3 a été forcé d’entrer dans le port de Lampedusa sans permission pour débarquer les 40 survivants restants. Le navire ayant déclaré devoir entrer dans les eaux territoriales Italiennes en Etat de Nécéssité presque 60 heure auparavant. Malgré cela, aucune autorité ne s’est manifesté pour assister le navire et aucune solution de débarquement pour les personnes rescapées n’a été proposée. « Nous ne sommes pas soulagés, nous sommes en colère”, dit le capitaine Carola Rackete, “ce débarquement aurait dû avoir lieu il y a plus de deux semaines. Les gouvernements européens, dans leurs bureaux climatisés, ont joué avec la vie de ces personnes pendant plus de 16 jours. C’est inhumain, inacceptable et probablement contraire à toutes les constitutions qu’ils prétendent représenter. C’est une honte pour l’Europe et l’Union que d’accuser les autres du blocus alors qu’aucune institution européenne n’était prête à en assumer la responsabilité jusqu’à ce que je sois obligée de le faire moi-même ».
En outre, la capitaine fait l’objet d’une enquête pour aide à l’immigration illégale et entrée illégale dans les eaux territoriales italiennes. « Nous sommes fiers de notre capitaine, elle a fait exactement ce qu’il fallait. Elle a suivi le droit de la mer et a mis les personnes en sécurité. A sa place, Matteo Salvini devrait faire l’objet d’une enquête pour enlèvement et violation du droit international. Trop souvent, il a évité les poursuites en comptant sur son immunité parlementaire », déclare Johannes Bayer, président de Sea-Watch. « Je suis prête à faire face aux conséquences de mes décisions, comme on peut s’y attendre d’un capitaine. Et M. Salvini ? « demande la capitaine Carola Rackete.