MISSION ACTUELLE

Sea-Watch 3

Le bateau précédent, le Sea-Watch 2, ne répondait plus à l’évolution de nos besoins en mer. Sur la plupart des interventions, l’équipage et les naufragé.es arrivaient à bout de force. Ainsi, pour ne pas mettre leur sécurité en péril, nous avons décidé de prendre un bateau de sauvetage plus grand et plus flexible.
Le Sea-Watch 3, long de 55 m et plus sécurisé, garantit une plus grande rapidité, sécurité et efficacité en cas de naufrage. Mais avant tout, il nous permettra d’apporter des soins décents à un plus grand nombre de personne.

De novembre 2017 à janvier 2018, à lui seul, le Sea-Watch 3 a été impliqué dans le sauvetage d’environ 1.500 personnes.

 

Recherche d’embarcations en détresse

Le Sea-Watch 3 patrouille activement dans la zone maritime des 24 miles libyennes à la recherche de bateaux en détresse. Depuis Malte, nous partons avec une équipe composée principalement de bénévoles. Dès que nous atteignons la zone de recherche, nous naviguons en suivant un modèle de recherche précis : lle se fait par radar, jumelles de vue et autres aides techniques comme par exemple un système de caméra à extrême haute résolution développé à cet effet.

Notre engagement est vital, surtout durant les mois d’hiver. En effet, lorsque la mer est agitée les bateaux de sauvetage plus petits ne peuvent plus opérer en sécurité aux larges des côtes libyennes.

Fréquemment, nous sommes aussi informés sur les positions de bateaux en détresse par le MRCC (Martime Rescue Coordination Centre – Centre de coordination des secours en mer) à Rome ou par desavions de repérage (par ex. le Moonbird). Nous nous dirigeons alors le plus vite possible vers les positions signalées et recherchons activement. Si nous trouvons un bateau, nous amorçons immédiatement les manœuvres de sauvetage nécessaires.

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Nouvelles du Sea-Watch 3

Sauvetage des réfugié.es

Aussitôt qu’un bateau est trouvé, nous lui venons en aide. D’abord nous mettons nos canots rapides à l’eau, puis nous naviguons à la rencontre de l’embarcation. Les canots pneumatiques ou les bateaux en bois étant trop instables pour être approchés par un grand navire. De plus, ça permet d’éviter tout risque de panique. Un système de sauvetage bien rodé assure une plus grande sécurité pour les personnes en détresse et pour notre équipage. Lorsque nous atteignons l’embarcation nous priorisons le sauvetage des personnes en situation d’urgence médicale, les enfants et les femmes enceintes en leur donnant un gilet de sauvetage et en les emmenant sur le Sea watch 3, où ils seront rapidement rejoint par les autres. Une fois
sur le bateau, un traducteur est présent pour expliquer la procédure aux personnes ainsi que pour chercher à les rassurer.

S’il y a des personnes dans l’eau, des grands boudins de sauvetage leur sont envoyés pour qu’ils puissent s’y accrocher. Des bouées et des gilets de sauvetage sont également jetés à l’eau. Par la suite, nos deux canots rapides secourent les personnes dans l’eau et sécurisent les bateaux des réfugié.es afin que plus personne ne tombe à l’eau.
A bord du Sea-Watch 3 notre équipe médicale prend en charge nos hôtes: en premier lieu, nous distribuons de l’eau potable aux naufragé.es qui sont souvent très déshydratés. Puis nous nous concentrons sur les urgences. Les blessures et fractures non soignées (causées fréquemment par la torture en Libye), la déshydratation et les brûlures graves (par l’essence et l’eau salée) sont directement traités par notre équipe d’urgence composée de médecins et d’infirmier.es.

En accord avec le MRCC Rome, toutes les personnes sauvées sont confiées à des organisations partenaires ou aux gardes côtes italiens pour être emmenées dans un port sûr. Nous emmenons nous-mêmes les personnes dans un port sûr uniquement dans le cas ou le MRCC Rome nous le demande explicitement. Ainsi cela nous permet de rester plus longtemps dans la zone SAR.

 

Équipage

Nos équipes tournent régulièrement. Elles sont composées essentiellement de marins, de médecins et de mécanicien.nes qui prennent en charge toutes les tâches à bord à chaque mission.

Durant les missions, nous embarquons également toujours des journalistes avec nous afin de documenter la situation sur place et la rendre accessible au public. De plus, lorsque le bateau est à terre ainsi que durant les temps de chantier naval, des douzaines de bénévoles travaillent à ce que les personnes en fuite soient traitées avec plus de décence et d’humanité.

A ce jour, près de 500 personnes venant du monde entier ont participé activement à ce que Sea-Watch puisse poursuivre ses missions de sauvetage.